La Chaire RENEL continue à élargir ses rangs pour cette rentrée 2023, avec un nouveau doctorant et un nouvel enseignant-chercheur. Entre pur produit de l’Université de Lorraine et économiste des ressources naturelles venu du reste de la France, découvrez les portraits de Mehdi (à gauche) et Youba (à droite).
Mehdi Guelmamen : du stage au BETA jusqu'au doctorat à la Chaire RENEL, une collaboration qui fonctionne
Bonjour Mehdi ! Affilié de longue date à la Chaire, tu y fais cette année ton entrée officielle en tant que doctorant à l’université de Lorraine. Peux-tu d’abord nous parler de toi : quel est ton parcours, et quel est ton rapport aux ressources naturelles ?
Mehdi : Après avoir obtenu ma licence avec mention très bien, j’avais déjà pour ambition de poursuivre vers une thèse afin de devenir maitre de conférences. Je me suis dirigé vers le Master Économie Appliquée de Metz qui proposait un parcours recherche et une bourse d’excellence destinée aux étudiants de M2 souhaitant poursuivre vers de la recherche.
Lors de mon master, j’ai réalisé plusieurs mémoires de recherche et stages au Bureau d’Économie Théorique et Appliquée de Nancy. C’est donc naturellement que j’ai tenté le concours de l’école doctorale SJPEG de Nancy afin d’obtenir un contrat doctoral. J’ai été très bien préparé par le laboratoire et mes directeurs de thèse, et je l’ai obtenu.
Ma question de recherche, celle de la gestion de l’eau potable est une question d’actualité : à Mayotte, la pénurie d’eau est telle que les habitants ne peuvent plus subvenir à leurs besoins les plus primaires. La situation est mauvaise et le réchauffement climatique va accentuer ces problèmes d’accès à l’eau. C’est pourquoi j’ai décidé de m’intéresser à la gouvernance de l’eau potable.
Une question intimement liée à l’activité de la Chaire, en effet. A ce propos, comment l’as-tu découverte ? Que représente ce projet à tes yeux ?
Mehdi : J’ai découvert la chaire lors de mon année de Master 1. J’ai réalisé mon stage de M1 au BETA sous la direction d’Alexandre Mayol mais c’est la chaire RENEL qui a permis que ce stage soit rémunéré. J’ai pu participer activement à la préparation de la conférence annuelle de la chaire et j’ai également assisté à la conférence. Lors de mon année de M2, j’ai même pu présenter mon tout premier article lors de la conférence de la chaire RENEL.
Il me semble indispensable de mettre l’environnement au centre de l’économie. Le réchauffement climatique est de plus en plus intense et il est nécessaire de mettre en place les politiques publiques adéquates à ces problématiques. La chaire regroupe un grand nombre d’économistes spécialistes de questions liées à l’environnement : la chaire est donc un lieu d’échanges important sur ces questions.
Parlons donc de tes projets à la Chaire : quelles y sont tes perspectives ?
Mehdi : Lors de mon stage de M2, la chaire m’a permis de participer à une Summer School proposée par la Paris School of Economics, qui regroupait un nombre important de doctorants et chercheurs internationaux en économie. J’ai ainsi eu l’opportunité de suivre une semaine de cours intensifs et d’échanger avec de très nombreux chercheurs. Tout cela en étant pas encore officiellement en thèse. Cette expérience m’a conforté dans mon choix de réaliser une thèse de doctorat et m’a permis d’appréhender des méthodes empiriques nouvelles, que je pourrai appliquer lors de ma thèse.
Cette année, je participerai à différentes conférences (notamment à Nice ou à Montpellier), qui sont financées par la chaire. Je participerai également à la 3e conférence annuelle de la chaire RENEL. La chaire permet donc à ses doctorants d’échanger avec d’autres chercheurs, nationaux ou internationaux, leur permettant de grandement améliorer leurs travaux et leurs compétences de présentation orale d’articles.
Merci Mehdi, on a hâte de te suivre dans ces différentes aventures, et bonne chance pour ta thèse !
Youba Ndiaye : de l'économie des ressources naturelles à la Chaire RENEL, il n'y a qu'un pas
Salut Youba, tu fais partie des nouveaux à la Chaire : tu la rejoins en tant que maître de conférences à l’Université de Lorraine en économie des ressources naturelles. Peux-tu nous dire comment tu en es arrivé là ?
Youba : Je suis docteur en sciences économiques. J’ai effectué ma thèse au CESAER à Dijon, sur le fédéralisme fiscal de l’énergie. En d’autres termes, j’ai étudié durant ma formation doctorale, les interactions qui peuvent exister entre différents échelons de gouvernements dans la mise en oeuvre d’une politique environnementale au sens large, et énergétique au sens strict.
Cependant, mon intérêt pour les thématiques environnementales remonte à mon stage de Master 2 qui évaluait l’impact des usages de sol (forestier, agricole) sur la qualité de l’eau.
Des thématiques qui sont particulièrement explorées à la Chaire RENEL. Quel a été ton point d’entrée vers celle-ci ?
Youba : J’ai connu la chaire RENEL d’une part en ayant eu échos de sa conférence annuelle l’an passé et d’autre part après échanges avec Alexandre Mayol. En effet, mes travaux de recherche sont en parfaite adéquation avec les axes de la Chaire RENEL : je m’intéresse beaucoup aux problématiques environnementales (qualité des eaux, déforestation, changement climatique).
Et comment souhaites-tu creuser ces questions au sein de la Chaire RENEL ?
Youba : La Chaire RENEL est un tremplin pour moi en ce sens qu’elle me permet de relier la théorie à la pratique. Ainsi, j’aurais l’opportunité d’interagir avec les autorités publiques (exemple collectivités locales) autour des thématiques environnementales. Ainsi, je suis très ravi de rejoindre cette Chaire afin de poursuivre mes travaux de recherche sur les problématiques sur l’eau (Axe 1) et sur la forêt (Axe 2). Concrètement, je souhaiterais contribuer aux différentes activités de la Chaire RENEL en vue d’interagir avec les différentes parties prenantes (acteurs publics et privés), de nourrir des collaborations et d’alimenter des réflexions autour des ressources naturelles via mes travaux de recherche.
Merci Youba, au plaisir de te recroiser sur ces beaux projets !
Par Axel Bardon.